l'homme de désir

Je n’ai pas eu d’amours sincères

Elles étaient belles, faciles et chères

Et toi Princesse tu as surgi

Quand il faisait froid dans ma vie.

Mon temps n’est plus à la luxure

Aux paillettes et à la fourrure

Et toi tu me prends pour un môme

Moi qui suis devenu un homme.

J’ai oublié mes certitudes

Quand tu m’as dis tes habitudes

Et toi ma reine tu as douté

Que je te dise la vérité.

Ce n’est pas beau un homme qui pleure

A la recherche de son bonheur

Et toi tu sais au fond de toi

Ces mots sont un acte de foi.

Empreinte gracile de quelques pas.

Séduit fût-il par cet éloquent appât.

Longtemps marcher sous le soleil lourd,

Jusqu’au couchant en quête d’Amour.

Mirage. Peau satinée métisse.

Panthère dévoilée sous la lune.

Petit Prince un mouton esquisse !

Avant que ne te dévores la féline.

Sur cette dune kabyle,

Surfe un funambule malhabile.

S’égrène le sable sous ses pas,

Sablier et câble de son trépas.

Fragile, il déambule,

Tenté par le trait noir de l’artiste.

Subtile funambule,

A la quête de sa piste.

Seize pistes. Blanches et noires.

Sample et beat dans sa mémoire.

Remixe le non-vide

De ces matières liquides.

Relief solide. Corde de non-matière.

Etat de passage vers la frontière.

Noir absolu. Pavé mosaïque.

Embarque dans son caïque.

Marin ivre, comme le bateau du poète,

De ses non-sons part à la conquête,

Faire régner l’harmonie. A son tour.

Renaître la vie et trouver l’Amour.